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TV lobotomie - La vérité scientifique sur les effets néfastes de la télévision

5 faits à prendre en compte avant d’allumer la télévision

Parce que prendre soin de l’environnement, c’est également prendre soin de soi et de sa santé, nous pouvons nous intéresser à l’impact des écrans dans nos vies : vous verrez qu’ils ne font pas que nous éloigner de la nature et de la vraie vie, en témoignent ces cinq faits à prendre en compte avant d’allumer la télévision.

Ces faits sont avérés par la recherche scientifique et présentés dans le très percutant ouvrage de Michel Desmurget, TV lobotomie – La vérité scientifique sur les effets de la télévision. J’ai très subjectivement sélectionné les 5 informations qui m’ont le plus marquée, mais il y en a des dizaines d’autres, toujours étayées par des recherches scientifiques, qui peuvent concerner les apprentissages, la santé ou encore la question de la violence. Question apprentissages, que ce soit pour vos enfants ou pour vous mêmes, je vous invite à prendre en compte les points suivants :

  1. La télévision influence négativement les résultats scolaires

De nombreuses études s’accordent sur ce fait : expérience NoTel au Canada1, études épidémiologiques aux Etats-Unis 2, et autres études confirmant ces données3. Cette influence négative s’expliquerait par différentes causes plus ou moins évidentes. Par exemple, au plan biologique, le sommeil est altéré en quantité et en qualité par la télévision : cela entraîne une perturbation du fonctionnement cognitif, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur le travail scolaire. Au niveau de l’acquisition du vocabulaire et de la syntaxe langagière, il est évident que le langage adopté dans Secret Story est bien pâle en comparaison à celui employé dans Fantômette contre le géant. M. Desmurget nous gratifie à ce sujet d’un savoureuse série de « quintessence de leurs effluves subtils », « chasseurs néophytes », « cours de grammaire assez soporifique » qui mettrait en difficulté les meilleurs de nos élèves !

  1. La télévision est impliquée dans l’émergence de troubles attentionnels chez l’enfant et l’adolescent

De nombreux auteurs ont mis ce lien en évidence depuis plus de 40 ans. La télévision contribuerait à hypertrophier le système attentionnel automatique-exogène au détriment du système volontaire-endogène. M. Desmurget nous explique qu’ « en se trouvant confronté à une cascade ininterrompue de stimuli racoleurs, l’esprit naissant apprendrait à se reposer sur les sollicitations perceptives externes pour relancer sa vigilance et maintenir son intérêt. » La pensée de nos enfants et ados devient ainsi basée sur l’immédiateté et la perception, ce qui est préjudiciable aux apprentissages scolaires et à la structuration des connaissances et de la pensée.

  1. La télévision est mauvaise pédagogue : la même consigne énoncée par une personne à l’écran ou par une personne de visu sera moins bien comprise dans le premier cas.

Une expérience faite avec des enfants de 2 ans 5 consistait à dire aux sujets où était cachée la poupée de Snoopy (je vous passe les détails et les étapes de l’expérimentation). Dans le cas où l’expérimentateur annonçait directement à l’enfant la cachette de Snoopy, la poupée était retrouvée plus de 3 fois sur 5. Lorsque l’expérimentateur se plaçait devant une caméra vidéo reliée à un écran positionné devant l’enfant pour annoncer la cachette de Snoopy, ce dernier n’était retrouvé qu’1 fois sur 5. Étonnant, non ?

  1. La télévision offre une vision bien éloignée de la réalité… même dans les documentaires naturalistes !

Les défenseurs de la télévision « pour se cultiver » peuvent modérer leur propos : les documentaires naturalistes ne montrent pas forcément des situations authentiques6. En effet, si les producteurs montraient aux spectateurs les films sur la nature sans altération, leur audience déserterait pour cause d’ennui profond. Imaginez-vous en train de regarder un lion bâiller et dormir pendant des heures : vous vous endormiriez certainement avec lui ! C’est ainsi que, pour pimenter la vie sauvage, on scénarise et on sélectionne quelques scènes d’action soigneusement mises en scène : s’il coûte trop cher de filmer la vie d’une tarentule pendant plusieurs heures et de sélectionner les moments trépidants, il est bien plus efficace et rentable de prendre quelques tarentules, de les affamer, « leur lancer quelques petits oiseaux (pas trop véloces) et si vous avez un peu de chance, ceux-ci seront promptement avalés ». Ce type de supercherie n’est pas si étonnant quand on la découvre, il n’empêche, je ne m’étais jamais doutée que cela se passait comme ça !

  1. La télévision augmente la probabilité de contracter la maladie d’Alzheimer

Des études 7 ont montré que l’usage de la télévision accélérait le déclin cognitif des séniors : pour chaque heure de télé consommée entre 40 et 60 ans, la probabilité de contracter la maladie d’Alzheimer augmente de 30 %. Quel pourcentage impressionnant ! Quand on sait que le français de plus de 15 ans consacre quotidiennement en moyenne 2h40 à l’écran le week-end et 2h19 en semaine, il y a de quoi s’inquiéter ! Pour préserver votre vieillesse, éteignez donc la télé et sollicitez vos fonctions cognitives.

 

Envie d’en savoir davantage ? Cette intervention vous mettra certainement l’eau à la bouche avant d’attaquer la lecture du livre susmentionné qui influencera à coup sûr votre manière de voir les choses.


  1. Williams, T. 1985. The Impact of Television: A Natural Experiment in Three Communities. Orlando: Academic Press Inc.
  1. Comstock, George A., et Hae-Jung Paik. 1991. Television and the American Child. Academic Press.
  1. Citons par exemple :

Schmidt, M. E. and Vandewater, E. A. (2008) ‘Media and attention, cognition, and school achievement’, The Future of Children, 18(1): 63–85.

  1. Voir entre autres :

Hartmann, Thom. 1996. Beyond ADD: Hunting for Reasons in the Past and Present. First Edition first Printing edition. Grass Valley, Calif: Underwood Books.

  1. Ph.D, Marie Evans Schmidt, Alisha M. Crawley-Davis, et Daniel R. Anderson. 2007. « Two-Year-Olds’ Object Retrieval Based on Television: Testing a Perceptual Account ». Media Psychology 9 (2): 389‑409. doi:10.1080/15213260701291346.
  1. McKibben, Bill. 2006. The Age of Missing Information. New York: Random House Trade Paperbacks.
  1. Lindstrom, Heather A., Thomas Fritsch, Grace Petot, Kathleen A. Smyth, Chien H. Chen, Sara M. Debanne, Alan J. Lerner, et Robert P. Friedland. 2005. « The relationships between television viewing in midlife and the development of Alzheimer’s disease in a case-control study ». Brain and Cognition 58 (2): 157‑65. doi:10.1016/j.bandc.2004.09.020.

 

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