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Mon cahier des charges pour les cosmétiques faits maison

A chaque tube de dentifrice vide ou pot de crème hydratante terminé, c’est l’occasion de se poser la même question : et maintenant, comment j’améliore la qualité de mes cosmétiques et leur impact environnemental ? Après avoir laissé trainer la question quelques mois, me voilà prête à tenter l’aventure des cosmétiques faits-maison pour les raisons suivantes :

  • je ne veux plus que ma famille utilise des produits potentiellement dangereux pour sa santé, genre perturbateurs endocriniens et autres cadeaux cachés dans les cosmétiques courants
  • je continue à vouloir minimiser la quantité de déchets que je produis, surtout s’ils ne sont pas recyclables à l’infini
  • je m’émancipe des diktats de la beauté qui incitent à consommer toujours plus de produits à l’efficacité qui reste à prouver (alors qu’on sait qu’ils sont dangereux pour la santé et l’environnement)

Le temps est donc venu d’examiner les produits contenus par ma salle de bains et de chercher des solutions alternatives plus saines.

Quels produits pour ma salle de bains ?

Pour cette recherche de produits, je me base sur trois besoins simples liés à l’hygiène corporelle : LAVER – HYDRATER – MAQUILLER (ce dernier étant optionnel). J’inclus l’exfoliation et l’épilation dans « laver », pour que ce soit plus simple.

Pour le shampoing et le gel douche, j’utilise déjà les produits en vrac de mon épicerie favorite, constitués de composants naturels. Idem pour le déodorant solide que je viens de tester et qui fait bien l’affaire. Concernant les exfoliants, je fabrique déjà les miens, grosso-modo avec ce que j’ai en cuisine.

Pour le rasage de Mister, le changement est amorcé : ça va être blaireau et rasoir à lame métallique pour accompagner le savon qui remplace la mousse à raser.

Là où il va falloir que je revoie ma copie, c’est dans les domaines suivants :

  • le dentifrice : je vous avoue tout de suite, le brossage au bicarbonate, je ne suis pas fan, et je ne pense pas que les enfants apprécient non plus !
  • le lait de toilette pour le change du tout-petit, ou même pour le démaquillage du soir.
  • l’hydratation du visage et du corps, y compris pour les enfants : crème hydratante, baume pour les lèvres.
  • les protections solaires : l’allergie faite par Vert-jardin lors de notre dernier séjour au ski m’a convaincue de vraiment m’intéresser à la question des cosmétiques !
  • le maquillage : là, aucune urgence car je me maquille très peu.

Les critères de sélection pour mes cosmétiques

  1. Le plus évident : le cosmétique ne doit contenir que des substances bonnes pour la santé et pour l’environnement. Ce point là ne me semble pas trop compliqué à satisfaire grâce aux produits certifiés biologiques.
  2. Le critère qui guide ma recherche : la fabrication de cosmétiques doit générer moins de déchets que l’achat de son équivalent (voire pas de déchets du tout, hormis le verre).
  3. L’incontournable : mon cosmétique doit être facile à faire ! C’est un point crucial pour moi, car si j’ai bien envie de faire quelques expériences de recettes pour en apprendre davantage, je ne veux pas avoir à sortir thermomètre et balance de précision à chaque nouvelle fabrication. La simplicité doit être le maitre-mot, quitte à réduire le nombre ou la variété d’ingrédients.
  4. Le critère qui permettra la validation finale : est-ce que le produit est agréable à utiliser ? Et oui, le critère du plaisir reste aussi important que dans l’assiette, et je n’irai pas m’hydrater la peau à l’huile d’olive, dont je n’apprécie pas spécialement l’odeur, juste parce que ce produit remplit les trois autres critères de sélection !

Un débroussaillage lexical avant de mettre les mains à la crème

En amorçant ma recherche pour les crèmes hydratantes, j’ai découvert un vocabulaire spécifique qui m’a amenée à me demander à quoi sert chaque ingrédient dans telle ou telle recette. Ainsi, si l’on prend la recette de base :

6 parts d’hydrolat + 3 parts d’huile végétale + 2 parts d’émulsifiant + conservateur

En voici la traduction :

Hydrolat : eau de distillation ou eau florale, comme l’eau de rose. Cette eau peut-être remplacée par de l’eau (filtrée ou bouillie), de l’infusion de plantes, voire du gel à l’aloe vera.

Huile végétale : ce qui va permettre l’hydratation de la peau en profondeur. On pourrait tout simplement s’hydrater avec de l’huile végétale, à condition qu’elle soit bio.

Émulsifiant : ce qui permet à l’eau et à l’huile de se mélanger (sinon, elles restent séparées). On le trouve sous forme de cire émulsifiante. Je n’entrerai pas dans les détails de tous les émulsifiants, mais il en existe de plusieurs sortes (auto-émulsifiants à chaud, à froid, co-émulsifiants…). Certains utilisent de la cire d’abeille, même si ce n’est pas un émulsifiant : apparemment, le mélange fonctionne. Les gommes (vous savez, xanthane carraghénane et autres jolis noms) peuvent également faire office d’émulsifiant.

Conservateur : dès qu’on mélange de l’eau à l’huile, il nous faut un conservateur pour allonger la durée de vie du produit. Il y a deux types de conservateurs naturels : les antioxydants (pour éviter le rancissement de l’huile) et les antiseptiques (contre les bactéries, champignons). Certaines huiles essentielles remplissent ces fonctions, nous aurons l’occasion d’en reparler.


L’état des lieux étant fait, je vais pouvoir commencer à tester des recettes de crèmes hydratantes, dont je reviendrai vous parler. S’en suivront des tests pour résoudre la question du dentifrice, du lait de toilette et de la protection solaire. N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires, je suis sûre que l’on peut beaucoup apprendre ensemble !

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