Se détacher du consumérisme pour une vie plus verte

Quand on se lance dans le zéro déchet, la préparation de cosmétiques faits maison ou l’utilisation de produits d’entretien naturels, parmi d’autres actions visant à une vie plus verte, on se rend bien compte de la nécessité de se détacher du consumérisme caractéristique de notre époque… Par se détacher, j’entends s’éloigner, ne serait-ce qu’un peu. S’en libérer totalement serait le top, mais cela me semble pour l’instant bien illusoire (ben oui, notre inconscient sait faire bien des choses à notre insu !). En tous cas, il est bien important de prendre conscience de l’impact du marketing dans nos vies et dans nos modes de consommation afin de reprendre nos choix en mains.

Pour cela, voici quelques pistes que nous avons explorées de manière plus ou moins aboutie. Faites vos choix, testez-les et revenez nous en parler !

Piste 1 : Refuser les goodies et autres gratuités polluantes

Piste 2 : Dire stop à la pub

Piste 3 : Réaliser un suivi de sa consommation d’objets

Piste 4 : Se concentrer sur l’essentiel

Piste 1 : Refuser les goodies et autres gratuités polluantes

Vous avez tous certainement chez vous ces cadeaux promotionnels, souvent bas de gamme et la plupart du temps assez gadgets : figurines ou cartes à collectionner (elles font fureur chez les enfants), hand spinners délaissés au fond du tiroir, jouets plastique en tous genres, décorations, tapis de souris, magnets, calendriers en triple exemplaire pour la même année, stylos, étuis et autres objets à effigie…

Souvent, vous les récupérez au supermarché (les champions de la catégorie), ou simplement en allant chez le coiffeur, mais également dans le cadre de votre profession, surtout si vous assistez à des salons.

Le plus simple pour les éviter, c’est de les refuser : « non, merci », c’est facile à dire, et ça rend service à la planète. Pour notre part, depuis que nous n’allons quasiment plus au supermarché, les goodies sont beaucoup moins nombreux dans notre foyer. Reste à apprendre à refuser ceux proposés par nos commerçants préférés, en leur expliquant en toute sincérité notre démarche. Qui sait, peut-être que ça les fera réfléchir à leur propre impact sur la planète et à leur capacité d’action pour une vie plus « verte » ?

Piste 2 : Dire stop à la pub

Les goodies éliminés, c’est déjà moins de publicité à la maison. Or, il n’est plus à prouver que l’exposition à la publicité influence nos pratiques de consommation, ne serait-ce qu’en contribuant à améliorer notre appréciation globale de telle ou telle marque. La mauvaise nouvelle, c’est que même les publicités auxquelles nous n’accordons pas d’attention (ce qui est le plus souvent le cas) agiraient de manière non-consciente sur nos pensées et nos actions. Et comme on a au moins un minimum envie de penser par nous-mêmes (dans la mesure du possible), et de se détacher du consumérisme (au moins un peu), autant apprendre à éviter un maximum d’expositions !

Voici quelques astuces faciles à mettre en œuvre :

La pub à la télévision

En général, à l’heure des pubs, on baisse le son, ou on en profite pour aller étendre le linge ou se faire couler un café. Chez nous, on a préféré depuis longtemps ne pas du tout être exposés à la publicité directe (je ne parle pas du placement de produits dans les films et séries) en troquant la télévision traditionnelle par des applications comme Molotov TV (qui permet de voir les émissions de télé en direct, mais surtout en replay sans pub) ou Netflix (service de vidéo à la demande avec abonnement mensuel). Certaines applis de chaines, comme Arte, sont très intéressantes aussi dans leur usage comme dans leur contenu, tout en restant loin des diktats publicitaires.

[Note : ne serais-je pas moi-même, en écrivant ces lignes, en train de faire de la publicité ? Bien sûr, évidemment. A la différence que je suis une consommatrice qui a testé ces solutions et qui vous en parle en tant que consommatrice, pas en tant que publicitaire qui veut absolument placer son produit quelle qu’en soit la qualité !]

Dans votre boite aux lettres

Cela fait belle lurette que nous utilisons le fameux autocollant « Stop pub » ou, à défaut, un simple « Pas de pub SVP » écrit à la main collé sur notre boite aux lettres. Ces mentions sont d’ailleurs scrupuleusement respectées chez nous, merci aux distributeurs de prospectus !

Cependant, il reste encore quelques courriers adressés à notre nom, par telle ou telle société qui a obtenu nos coordonnées de notre fait ou d’une manière qui nous échappe. Heureusement, le droit d’effacement de nos données personnelles peut être exercé en en faisant la demande : c’est ce qu’il nous reste à faire pour deux ou trois prospecteurs rebelles dans notre boite aux lettres.

Dans vos emails

On se retrouve vite, dans une boite à emails, avec plein de lettres d’informations ou sollicitations publicitaires qui, heureusement peuvent être arrêtées en cliquant sur le fameux lien du bas : « Me désinscrire » ou « Ne plus recevoir d’informations de notre part  » (ou autres formulations selon les cas).

Sur internet

Là aussi, elles sont partout. Mais là aussi, des solutions existent, notamment dans les extensions à installer sur votre navigateur et qui offrent la fonction de blocage de publicités. J’en ai installé un récemment et, effectivement, aucune publicité ne s’est affichée sur les sites sur lesquels j’ai navigué depuis.

Et pour les panneaux publicitaires ?

Ceux-là, on ne peut pas les éviter, à moins d’habiter au fin fond de la campagne. Mais avec tout le débroussaillage fait à votre télé, sur votre ordinateur et dans votre boite aux lettres, que seront ces panneaux publicitaires que vous croiserez désormais ? Un désagrément inévitable ? Une incitation à l’analyse d’images publicitaires ? Une décoration ? Un espace à taguer ? (On va peut-être éviter cette dernière quand même…)

A vous de voir !

Piste 3 : Réaliser un suivi de sa consommation d’objets

Vous êtes maintenant un poil moins influencés par la pub. Vous refusez fièrement les goodies polluants. On peut donc passer au niveau supérieur, à savoir prendre conscience de ce que l’on consomme au quotidien (hors produits alimentaires et d’hygiène), dans une semaine, sur un mois, sur une année. Quels objets ai-je achetés ? Pourquoi ? Y avait-il une alternative possible à l’achat ? Aurais-je pu les trouver d’occasion ?

Pour vous aider à réfléchir à ces questions, rien de mieux que de faire un suivi des objets achetés ou des achats évités. Pour cela, nous testons cette année le fameux Défi Rien de neuf organisé par Zéro Waste France. Après inscription sur le site, notre espace nous offre une vue des ressources économisés grâce aux achats d’occasion effectués ou aux achats évités. Nous commençons juste le défi, mais il me semble que c’est une bonne manière de prendre conscience des achats effectués et de nous inciter à rechercher des alternatives au neuf.

Piste 4 : Se concentrer sur l’essentiel pour une vie plus verte

A moins que votre essentiel à vous soit de courir les magasins tous les samedis à l’heure de pointe, je suis sûre que vous avez des projets de vie tout à fait éloignés du simple fait de consommer. Évidemment, si vous êtes passionné de photo, il faudra forcément passer par la case achat d’appareil et accessoires. Passée cette étape, il n’y a plus qu’à s’adonner à son loisir et à en découvrir tous les aspects.

Probablement que votre essentiel à vous, c’est de passer du temps avec ceux qui comptent. Pour cela, les idées ne manquent pas, et vos ressources hors circuits de consommation peuvent être plus grandes que vous ne le pensez : avez-vous déjà observé vos enfants jouer avec des cartons, gros de préférence ? Voilà, vous savez de quoi je parle.

Mon essentiel à moi, c’est de ne pas oublier Celui auquel je crois, et d’étudier la Bible pour mieux Le connaitre. Et cela, je peux difficilement le faire si j’ai la tête pleine de pubs, d’ambitions d’achats et d’insatisfaction. Ça tombe bien, le message véhiculé par la Bible est plutôt détaché du consumérisme et fournit les pistes spirituelles pour une vie plus verte !