Fermer
Refuge LPO pour la biodiversité au jardin

Le jardin, un refuge pour la biodiversité

Depuis environ un an, notre jardin est inscrit comme Refuge LPO, avec pour objectif d’y favoriser la biodiversité. En créant un Refuge LPO, les particuliers, collectivités, entreprises et établissements se déclarent volontaires pour accueillir, protéger et favoriser la nature sur leur terrain. Cela implique, pour le créateur du refuge :

  • de créer les conditions propices à la vie du sol, de la faune et de la flore sauvages ;
  • de préserver son Refuge de toutes les pollutions ;
  • de réduire son impact sur l’environnement.

Bien avant de rejoindre ce programme proposé par la LPO (Ligue de Protection des oiseaux), nous avions déjà commencé à favoriser la biodiversité en évitant tout usage de pesticide ou insecticide, en plantant des arbres et en laissant davantage de liberté à notre haie par une taille annuelle raisonnable. Mais comment aller plus loin pour cohabiter avec la faune et la flore sauvages des jardins ? Voici quelques pistes pratiques à adapter au contexte particulier de votre jardin (notez que si vous n’avez qu’un balcon, il est aussi possible d’y favoriser la biodiversité).

Laisser des zones d’herbes hautes

Si vous n’aimez pas tondre, cette idée devrait vous plaire… Il s’agit de choisir une ou plusieurs zones dans votre jardin, sur lesquelles la tondeuse ne passera pas. Ces zones d’herbes hautes ne seront fauchées qu’une fois par an, en septembre ou en octobre.

Dans notre jardin assez grand, nous avons défini de larges zones d’herbes hautes, et des chemins tondus pour nous permettre d’accéder à différents lieux du jardin. Au printemps, le jardin ainsi organisé était particulièrement beau, avec beaucoup de fleurs sauvages sur ces zones libres. Au fil des mois et avec l’été, ces herbes hautes ont séché, donnant au terrain un aspect plus aride, mais apportant toutefois une relative fraicheur qui était inexistante lorsque le jardin était entièrement tondu à ras. Notons aussi qu’avec la pluie, certaines herbes hautes se sont couchées, ce qui était moins esthétique. Au niveau biodiversité, nous avons observé :

  • de nombreux insectes qui appréciaient ces zones (dont des abeilles et des sauterelles),
  • les moineaux qui jouaient à se percher sur les hautes herbes qui s’inclinaient plus ou moins sous leur poids,
  • de belles fleurs sauvages : coquelicots, achillée millefeuille, véronique filiforme et plein d’autres que nous n’avons pas encore identifiées.
Véronique filiforme

De la biodiversité dans les strates végétales

Dans son guide à destination des Refuges, la LPO nous explique que « les strates végétales décrivent les principaux niveaux d’un peuplement végétal« . Arbres, arbustes, buissons offrent le logis à différentes espèces selon leurs besoins.

Par exemple, au pied de ces végétaux, se trouveront champignons, mousses, fougères, lichens. Certains oiseaux y feront leur nidification. Les rameaux d’arbustes attirent les oiseaux comme les merles ou les grives. Sur les troncs, ce sont les pics qui creusent leur cavité qui sera ensuite utilisée par d’autres espèces. En haut des arbres, on trouvera plutôt les écureuils, les pigeons ramiers ou d’autres.


Pour diversifier vos strates végétales, vous pouvez :

  • planter une haie champêtre composée d’espèces locales diversifiées
  • entretenir vos arbres actuels et en planter de nouveaux, diversifiés et adaptés au climat
  • conserver les arbres morts (s’ils ne constituent pas un danger) qui raviront les insectes mangeurs de bois.

Favoriser les gîtes pour différentes espèces

La biodiversité dans le jardin apprécie ce que nous jugeons souvent comme étant du bazar : les tas de bois, les cavités naturelles, les arbres morts, les tas de feuilles. On peut aussi compléter ces abris naturels avec des aménagements adaptés :

  • des nichoirs viendront combler l’absence de cavités ou autres espaces creux appréciés par les oiseaux cavicoles. Il existe différents types de nichoirs, adaptés à différentes espèces. Dans le coffret d’accueil pour les Refuges, la LPO fournit un nichoir à mésange bleue, avec tous les conseils pour l’installer.
  • avec des matériaux naturels de récupération, on peut construire des hôtels à insectes qui compenseront l’absence de bois morts, murs de pierre et autres abris naturels.
  • pour un gîte à hérisson, un simple caisse retournée (dimensions 40x35x35 cm) recouverte de feuilles et avec une entrée suffit. La LPO nous conseille de ne rien mettre dedans, le hérisson apportera lui-même les matériaux nécessaires à la construction de son gîte hivernal (mousse, feuilles).

Des végétaux nourriciers au service de la biodiversité

En plus de constituer abri et lieu de nidification, les arbres et arbustes procurent nourriture aux oiseaux, insectes et mammifères. Les écureuils adorent les noisettes, et les merles raffolent des pommes et poires bien mûres. Plus on diversifie les espèces végétales dans notre jardin, plus la faune sera attirée par les graines, fruits secs, fruits charnus et baies ainsi produits. Comme pour la diversification des strates végétales, on privilégie :

  • les espèces indigènes, c’est à dire qui existent à l’état sauvage dans notre région. Certaines espèces s’implantent même toutes seules, pour peu que l’on les laisse s’installer (attention à la tonte et à la débroussailleuse…)
  • les arbres et arbustes favorables à la faune, c’est à dire produisant graines et fruits consommables comme le chêne, le châtaigner, le sorbier des oiseleurs, le houx, le sureau et bien d’autres cités dans ce guide de la LPO.

2 thoughts on “Le jardin, un refuge pour la biodiversité

  1. Une idée complémentaire à double intérêts que j’ai expérimenté cet été: j’ai innové en plantant du tournesol fin juin pleine terre (mais on peut aussi planter en juillet, et en pot sur un balcon) , j’ai suivi la pousse en veillant à arroser suffisamment.
    voir instructions par exemple :
    https://lespetitsradis.fr/blog/potager-enfant-cultiver-paul-le-tournesol-n59#:~:text=Paul%20le%20Tournesol%20aime%20beaucoup,m%C3%A9lang%C3%A9%20%C3%A0%20de%20la%20terre.
    Premier plaisir : J’ai vu ses plantes grandir, grandir puis fleurir en de beaux soleils (que mes petit-enfants et les voisins admiraient …). Deuxième plaisir: Après la floraison, j’ai observé fin août, un manège fourni de mésanges et de chardonneret-élégants se percher et prélever les précieuses graines sur les fleurs séchées. Génial, non ?

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.