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Émissions de CO2 et gestion de l'eau du logement

Logement, émissions de CO2 et gestion de l’eau

Le logement est l’un des cinq gros domaines constituant les émissions de CO2 des français (selon le classement du kit Inventons nos Vies Bas Carbone). Avec environ 2t de CO2 (pour un total moyen de 10t / an / français), il représente autant que la consommation, et un peu moins que l’alimentation et les transports (2,5t pour chaque domaine). Si l’on veut diminuer nos émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique, nous pouvons porter une attention particulière aux économies d’énergie dans notre logement.

Dans cet article, j’évoque aussi la gestion de l’eau : quitte à économiser de l’énergie, autant gérer du mieux que possible cette ressource précieuse qu’est l’eau (dont le traitement et l’acheminement nécessitent aussi de l’énergie).

[Pour ceux qui se poseraient la question, le 5e domaine d’émissions de CO2 est celui des services publics.]

Économiser l’eau et l’énergie quand on est locataire

Les actions concernant le logement ne sont pas accessibles de la même manière à tous. En effet, si vous n’êtes pas propriétaire de votre maison ou appartement, vous n’aurez pas beaucoup de marge de manœuvre pour améliorer sa performance énergétique ou la gestion de l’eau. Vous pourrez tout de même installer de gros rideaux à fermer le soir ou dans les périodes de canicules pour améliorer l’isolation, et choisir des équipements (ampoules, électroménager) à économie d’énergie.

Vous pourrez également mettre en place toute une série “d’éco-gestes” visant à réduire votre consommation d’énergie ou d’eau. Par exemple, utiliser des réducteurs de débit (mousseurs, pommeaux à économie d’eau) pour les robinets. Mais pour tout ce qui ne dépend pas des équipements personnels dans le logement, les décisions reviennent à votre propriétaire et / ou votre syndic.

Ce que peuvent faire les propriétaires

Pour les propriétaires ou ceux qui ont un projet de construction ou de rénovation, il y a beaucoup à faire pour mieux gérer l’eau et diminuer les émissions de CO2 du logement. Notons au passage que la rénovation consomme beaucoup moins de matériaux que la construction neuve. Elle est donc plus intéressante du point de vue de la pression exercée sur les ressources naturelles (selon l’ADEME). Sans entrer dans les détails sur l’habitat écologique (cela nécessiterait un livre entier), voici quelques pistes.

Isolation et chauffage

  • Améliorer l’isolation (en priorité combles et murs, mais aussi fenêtres et planchers) de son logement pour éviter les pertes d’énergie liées au chauffage,
  • Indispensable quand le logement est bien isolé : installer une VMC pour évacuer l’humidité et les polluants d’un habitat isolé,
  • Opter pour un système de chauffage efficace basé sur les énergies renouvelables : des conseillers de France rénov’ (service public) peuvent vous aiguiller sur les systèmes de chauffage et les aides financières,
  • Lors des travaux d’isolation ou autres types de travaux, utiliser dans la mesure du possible des matériaux issus de sources renouvelables.

Eau

  • Produire son eau chaude avec des énergies renouvelables (chauffe-eau solaire),
  • Privilégier les robinets mitigeurs et thermostatiques,
  • Installer un récupérateur d’eau de pluie,
  • Utiliser de l’eau récupérée pour la chasse d’eau des toilettes. Cela peut être fait en installant un robinet de lavage des mains directement au-dessus du réservoir d’eau, ou en récupérant et reliant l’eau de pluie ou l’eau de la douche pour remplir le réservoir. Les toilettes sèches sont une option intéressante seulement si vous avez accès à de la sciure de récupération qui aurait autrement été jetée.
Combiné lavabo-WC (source : Brico Dépôt)

Extérieur

  • Dans le jardin, utiliser des végétaux à feuilles caduques (qui tombent en automne) pour faire de l’ombre en été sans couper la luminosité en hiver,
  • Étudier les principes de la permaculture pour aménager son terrain et sa maison de manière à créer des interactions favorables. Par exemple, un système de phyto-épuration qui fournit de l’eau à une mare et de la biomasse pour le potager.

Ce ne sont là que quelques suggestions, plus ou moins complexes à mettre en place. Elles peuvent être complétées par tous (propriétaires comme locataires) avec une multitude d’éco-gestes visant à économiser l’énergie et l’eau.

Par exemple, de nombreuses personnes m’ont raconté qu’elles récupéraient l’eau froide qui coule en début de douche pour ensuite arroser leurs plantes. Contraignant ? Plein de bon sens ? Pas assez impactant ? Principe de base de la sobriété ? Je vous laisse en décider !

[Crédit photo : Palo Cech sur Pexels]

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