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Pourquoi se préoccuper d’écologie alors que Dieu fera une nouvelle terre ?

Nous avons vu dans l’article Qui pourra sauver la planète des désastres écologiques ? que nous ne sommes pas capables de sauver la planète, mais que c’est Dieu qui restaurera la création en instaurant un ciel nouveau et une nouvelle terre. Si nous avons la certitude que Dieu est puissant et fidèle, et qu’il tient ses promesses, nous sommes donc certains que tous les problèmes écologiques actuels trouveront en Lui leur résolution.

On peut donc se demander : mais alors, pourquoi faire des efforts aujourd’hui pour la planète, alors que c’est Dieu qui va agir ? Voici quelques pistes de réponses, telles que nous les vivons en tant que disciples de Jésus.

Se préoccuper d’écologie, notre mission initiale

Souvenez-vous, dans l’article Une mission de Dieu pour l’homme : prendre soin de sa création, nous avons décrit les responsabilités confiées par Dieu à l’homme et à la femme, vis-à-vis de la création : se multiplier et remplir la terre, cultiver et garder le jardin, donner un nom à tout être vivant. Ces responsabilités viennent avec le rôle attribué aux êtres humains : être des gestionnaires de la création, des représentants de Dieu sur la terre. Créés à l’image de Dieu, nous sommes mandatés par notre créateur pour administrer sa création. Se préoccuper d’écologie est donc en grande partie la mission initiale que Dieu nous a confiée.

L’entrée du péché dans le monde a perturbé cette mission et l’a quelque peu complexifiée : en effet, la création subit elle aussi les conséquences du péché, et notre cœur endurci nous a amenés à une gestion peu éthique de la planète et de ses habitants. Ainsi, nous avons déformé l’ordre de « dominer » la terre, en agissant comme des dictateurs insensés qui confondent « être responsables de » avec « faire souffrir et exploiter jusqu’à la moelle».

Ou alors, peut-être considérons-nous que la mission initiale n’est plus valable depuis l’entrée du péché dans le monde ? Ou bien, que notre incapacité d’être de bons gestionnaires abolit cette mission ? Ou encore, que la venue de Jésus comme rédempteur pour l’humanité et son action prochaine de restaurateur de la création nous dispensent de nous préoccuper d’écologie ? C’est oublier le commandement le plus important qu’il nous a donnés alors qu’il était sur terre.

Se préoccuper d’écologie, un témoignage d’amour

Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements.

Matthieu 22.36-40 – Bible Semeur 2015

Aimer Dieu

Si l’on peut résumer la Loi de Dieu en un commandement qui dicte toutes nos actions, c’est bien celui-ci : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. Car si on aime Dieu de tout notre cœur, on va avoir envie de lui obéir en toutes choses, de le respecter et de l’honorer dans nos vies entières. Et si on aime Dieu, nous aurons aussi envie de lui plaire et de prendre soin de ce qui lui appartient, à savoir la création. Par amour pour Dieu, nous allons nous préoccuper d’écologie : de manière imparfaite, certes, mais avec les moyens et connaissances qu’Il nous donne aujourd’hui. Ce faisant, nous allons nous rendre compte que le second commandement donné par Jésus n’est pas très loin…

Aimer notre prochain

Jésus nous a demandé d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Cela signifie donc traiter autrui, qu’il soit mon frère en Christ, mon voisin, mon collègue, le boulanger, l’employé de la poste, avec amour. Sur le chemin de la transition écologique, on se rend compte que « autrui » se trouve aussi bien tout près de nous (l’agriculteur qui fait pousser nos légumes, par exemple), que très loin (l’employé qui assemble les composants de notre ordinateur en Asie). Grâce au travail des journalistes et scientifiques, nous sommes maintenant beaucoup mieux informés sur les impacts de nos modes de vie et de consommation sur l’environnement et sur notre prochain.

Aussi, si j’aime mon prochain, je réfléchirai à deux fois avant d’acheter un smartphone neuf dont la fabrication a impliqué du travail d’enfants. De même, si j’aime mon prochain, j’aurai des difficultés à continuer à surconsommer des vêtements fabriqués par des travailleurs surexploités dans des conditions de travail peu sécuritaires. Et ainsi de suite… Plus on en découvre sur les impacts cachés de la fabrication de nos objets, plus on est motivés à repenser nos habitudes de consommation, par souci de notre prochain à l’autre bout du monde.

Se préoccuper d’écologie fait partie de la lutte contre le péché

Les désastres écologiques et sociaux actuels sont sans aucun doute liés au péché, de manière globale. Par conséquent, se préoccuper d’écologie, c’est aussi lutter contre les effets du péché. L’église catholique défend même la notion de « péché écologique » dans sa liste de « péchés capitaux », pour souligner ce lien entre désastres écologiques, péché et responsabilité humaine.

Qu’est-ce que cela peut bien signifier à titre individuel ? Il est évident que nous n’avons pas tous les mêmes impacts en termes d’écologie. En effet, entre un industriel peu scrupuleux qui n’hésite pas à polluer ou saccager l’environnement au nom du profit financier, et un simple consommateur qui va opter pour des produits alimentaires tout prêts et emballés sans se soucier de leur mode de production, simplement parce que c’est pratique, la différence de responsabilité est importante ! Pourtant, même le plus modeste consommateur a un rôle à jouer.

Souvenons-nous que les péchés récurrents qui font tourner notre monde déchu sont tous liés au fait de ne pas placer Dieu à la première place dans nos vies : soif de posséder, amour de l’argent, insatisfaction, envie, soif de pouvoir, de reconnaissance. Tous ces péchés ont des conséquences néfastes pour notre planète.

Du péché à la destruction de la forêt amazonienne…

Si 7 millions de consommateurs ne sont pas directement responsables de la déforestation de l’Amazonie (ce ne sont pas eux qui commandent la déforestation !), ils ont une responsabilité partagée de par leurs choix de consommation (par exemple, surconsommation de viande ou de soja dans le cas de la forêt amazonienne). En effet, on continuant à acheter de produits liés à cette déforestation, ils permettent à ceux « qui ont du pouvoir » de continuer leur destruction par soif de richesses et de pouvoir.

Si donc ces 7 millions de consommateurs choisissent d’aller vers davantage de sobriété, de modérer leur consommation de viande, de choisir des produits alimentaires les plus locaux possibles, ils respectent davantage la forêt amazonienne et la création en général. Cela, ils peuvent le faire en mettant en place des actions de transition écologique et des changements durables dans leurs modes de vie.

Mais, surtout, ils peuvent le faire en plaçant Dieu au centre de toutes choses. C’est ainsi que l’on lutte contre le péché, et c’est ainsi que l’on obéit à la mission donnée par Dieu : prendre soin de la création.

En conclusion

La forêt amazonienne n’est qu’un exemple, mais souvenons-nous des deux commandements les plus importants donnés par Jésus, afin qu’Ils dirigent notre transition écologique. Car là où Dieu est à la première place, l’insatisfaction, la jalousie et la soif de posséder n’ont plus leur importance. C’est Lui qui remplit les vides de notre cœur, non pas la surconsommation…

Et, pour nous encourager encore, rappelons-nous que Dieu instaurera une écologie parfaite et jugera sur ceux qui détruisent la terre :

L’heure est venue où tous les morts seront jugés, et où tes serviteurs les prophètes, et les membres du peuple saint, eux qui te craignent, petits et grands, seront récompensés. C’est aussi le moment où ceux qui détruisent la terre seront détruits.

Apocalypse 11.18

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