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Photo de John-Mark Smith sur Pexels

Sobriété numérique : défi réduction de notre consommation de vidéos en ligne

Il y a plus de deux mois, je vous parlais des premiers pas que nous faisons vers la sobriété numérique. Basiquement, nous avions décidé de mettre en œuvre quatre types d’actions pour amorcer notre transition écolo au niveau numérique :

  • Réparer mon iPhone pour allonger sa durée de vie : CHECK.
  • Réfléchir à ma manière de partager des fichiers (notamment par email) : CHECK, j’utilise beaucoup plus We transfer pour les gros fichiers ou quand j’ai plusieurs destinataires ; et j’envoie beaucoup moins d’emails (donc je téléphone plus, ce qui est sympa aussi…).
  • Trier notre Drive, voire le vider pour ne plus y revenir : CHECK. Presque vide.
  • Diminuer à 1h30 par jour (puis 1h) notre consommation totale de vidéos en ligne. À moitié CHECK, puis pas CHECK du tout. 🙁

Et oui, diminuer sa consommation de vidéos en ligne est bien plus difficile que ce que l’on pensait. Si pendant 1 mois, on a très bien réussi à se limiter à 1h30 par jour ou parfois moins, après le changement d’heure (je ne sais pas si c’est lié), ça s’est corsé. On stagne à 1h30-2h (parfois plus !) de vidéos en ligne par jour, tout confondu : dessins animés des enfants, séries, tutos YouTube, MOOC, etc.

Pourquoi on n’arrive pas à diminuer notre conso de vidéos en ligne ?

Plusieurs raisons :

  1. Notre idée de passer davantage de soirées sans films ou séries, c’était bien sympa, mais avec l’hiver qui approche, on sort moins, on fatigue plus, et il faut reconnaitre qu’à la fin d’une grosse journée de travail on a besoin d’un moment off pour se vider la tête. Et les séries, c’est parfait pour ça.
  2. On ne regarde pas la télévision par satellite car notre antenne fonctionne mal, et en plus les pubs à la télé nous horripilent. Nous n’avons pas non plus de lecteur de DVD ou Blu-ray. Il nous reste donc la vidéo en ligne : Netlix, Youtube, Molotov TV et autres applis diverses.
  3. Il y a un type de vidéo en ligne auquel on n’est pas prêts à renoncer : celles qui nous permettent d’apprendre. Que ce soit sur des plateformes de MOOC ou sur YouTube, on n’est absolument pas prêts à se passer de la mine d’informations que l’on obtient par vidéo sur les sujets qui nous passionnent. You Tube, c’est pas mal pour se familiariser avec le chant metal, apprendre à gérer son home studio, ou suivre sa séance de yoga hebdomadaire.

Bref, pas évident de relever ce défi. Et pourtant, si on veut agir sincèrement pour notre belle planète, il y a là un bon levier d’action…

Pourquoi est-il important de diminuer notre consommation de vidéos en ligne ?

Revenons aux données marquantes du rapport élaboré par The Shift Project afin d’interroger la pertinence de nos usages de la vidéo : « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne ». Pour les curieux pressés, vous pouvez consulter la version courte du rapport. Voici donc quelques informations importantes à retenir :

  • La vidéo fait aujourd’hui l’objet d’un usage intensif. Stockée dans des centres de données, l’acheminement des vidéos jusqu’à nos terminaux nécessite de l’électricité, dont la production consomme des ressources, et émet le plus souvent du CO2.
  • Les flux vidéo représentent 80 % des flux de données mondiaux en 2018 et 80% de l’augmentation de leur volume annuel.
  • Le visionnage de vidéos en ligne a généré en 2018 plus de 300 MtCO2, soit autant de gaz à effet de serre que l’Espagne, ou près de 1 % des émissions mondiales.
  • Les émissions de gaz à effet de serre des services de vidéo à la demande (de type Netflix ou Amazon Prime) équivalent à celles d’un pays comme le Chili (plus de 100 MtCO2eq/an), soit près de 0,3 % des émissions mondiales).

Au vu de ces données (je vous invite vraiment à lire le rapport si vous voulez plus de détails), The Shift Project propose des pistes d’actions pour réguler les usages et mettre en place une sobriété dans ces usages, par exemple :

  • Diminuer l’usage et le poids de la vidéo. En termes de résolution et de volume, il s’agit de donner la priorité à certaines vidéos par rapport à d’autres (laisser certaines vidéos en 480p plutôt qu’en 4k ou 8k…).
  • Repenser le design des interfaces utilisant de la vidéo, sachant que les vidéos en autoplay, par exemple, ne sont pas compatibles avec de la sobriété numérique.

Pour nous, acteurs individuels de la sobriété numérique, nous pouvons :

utiliser la plus faible résolution qui permette de profiter du contenu,

diminuer notre consommation,

sélectionner davantage ce que l’on regarde.

Prêts à relancer le défi ?

Ce n’est pas parce qu’on n’a pas réussi notre défi ce mois-ci que l’on va abandonner l’affaire. Après s’être remotivés en relisant une partie du rapport du Shift Profect, on remet en place un plan d’action :

  • On conserve le défi de diminuer la consommation de vidéos en ligne (toutes sources confondues) à 1h maximum par jour.
  • On s’équipe d’un lecteur DVD / Blu-ray pour pouvoir regarder des films empruntés ou prêtés sans exploser notre compteur d’heures de vidéos en ligne (et même en le faisant diminuer). Ça tombe bien, notre Vert-Lune, 8 ans, souhaite avoir une console à la maison. En choisissant une console qui fait aussi lecteur DVD / Blu-ray, on lui fait plaisir, et on se fait plaisir en même temps.
  • On remet en action le plan lecture : si l’idée est de se vider la tête après une journée fatigante, un bon roman devrait fonctionner tout aussi bien qu’une série addictive, non ?

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