Cet article est le troisième d’une série sur la réduction des déchets dans la salle de bains :
- Partie 1 : le nettoyage de la peau, des cheveux, et l’épilation
- Partie 2 : l’hydratation et les soins
Pour cette troisième et dernière partie, voici une manière très simple et efficace de réduire ses déchets dans la salle de bains : éliminer tout objet à usage unique. Cela a été assez facile pour nous, moyennant quelques nouvelles habitudes à prendre au niveau du lavage des objets réutilisables.
Les disques de coton
Au lieu des disques de coton jetables, utilisez des disques de coton lavables et réutilisables. Vous pouvez les fabriquer vous même avec un tissu éponge très doux et une simple doublure : les tutoriels de couture ne manquent pas sur internet, et certains proposent même d’utiliser du linge de maison que vous possédez déjà (serviette éponge ou nid d’abeille, couverture en polaire, etc). Si vous ne savez vraiment pas coudre, il vous reste la possibilité d’en acheter, mais ce sera forcément plus cher, surtout si vous choisissez un tissu de qualité (genre coton bio).
Les mouchoirs
Comme pour les cotons démaquillants, il suffit de faire fonctionner la machine à coudre pour recycler un vieux drap déchiré en une belle quantité de mouchoirs en tissu réutilisables. Pour le lavage, c’est assez simple : insérez vos mouchoirs avec le linge de n’importe quelle machine (même à 30°C). Ensuite, pour vraiment tuer toutes les bactéries, passez un coup de fer à repasser sur chaque mouchoir.
Un mouchoir en tissu peut facilement faire deux à trois mouchages. Cela peut vous dégoûter au début (forcément, après des années d’utilisation de mouchoirs jetables), mais je vous assure que l’on s’y habitue très vite !
Les serviettes hygiéniques
Au lieu des serviettes hygiéniques jetables pleines de produits toxiques et inconfortables, utilisez des serviettes hygiéniques lavables. J’ai acheté les miennes chez Plim (fabrication française, tissus certifiés GOTS ou OEKOTEX) et je suis très satisfaite de leur qualité. Je n’ai jamais eu aucun problème de fuite avec ces serviettes.
Évidemment, au début il faut s’habituer à une nouvelle routine de lavage, et c’est là que résidera votre principal effort. Après plusieurs mois, l’habitude est prise et vous n’envisagerez aucun retour en arrière… Pour des conseils sur la manière de nettoyer vos serviettes hygiéniques, lisez cet article : Comment nettoyer les serviettes hygiéniques lavables ?
Semblable à cette solution, il existe également des culottes menstruelles, qui sont probablement bien plus confortables que les serviettes hygiéniques. Je n’en ai pas encore testé, je ne peux donc pas vous conseiller.
La coupe menstruelle
Elle vient en remplacement des tampons et est bien plus avantageuse : invisible une fois en place, confortable et, si bien adaptée à votre morphologie, sans fuites. En bonus, elle est bien plus facile à nettoyer que les serviettes hygiéniques ! Pour en savoir plus, je vous renvoie à l’article La coupe menstruelle, votre alliée pour des règles zéro déchet.
Les lingettes pour bébé
Leur utilisation nous a été enseignée à la naissance de notre premier enfant au Québec. Une amie nous a cousu un bon stock de lingettes rectangulaires dans un tissu doux en coton type molleton. Nous avons tout de suite adopté cette technique et l’avons conservée pour notre deuxième enfant.
Concrètement, après utilisation d’une lingette, vous la rincez grossièrement (surtout pour une grosse commission) et la mettez dans un bac de lingettes sales. Si elle est suffisamment rincée, elle peut s’insérer dans la machine à laver avec votre linge. À vous de choisir si vous les lavez à haute température, ou si vous préférez la basse température plus un coup de fer à repasser comme pour les mouchoirs. Pour ma part, j’optais pour la basse température et je faisais de temps en temps bouillir manuellement tout mon lot de lingettes. Au fil du temps, certaines lingettes gardent quelques tâches et deviennent moins douces : le fait de les faire bouillir aide à les reblanchir, et un passage au sèche-linge permet de les rendre plus douces.
Les couches lavables
Je ne les ai pas testées puisque nous nous sommes véritablement lancés dans le zéro déchet seulement 6 mois avant que notre deuxième enfant devienne propre. J’avoue que je m’étais intéressée à la question mais n’avais pas osé me lancer par peur ne pas être satisfaite des couches achetées (et au prix que ça coûte…). Si c’était à refaire aujourd’hui, et à la condition d’avoir un congé parental, je tenterais l’aventure des couches lavables, en considérant que leur absorption moins efficace que les couches jetables contribuerait à motiver mon enfant à s’intéresser davantage au pot (forcément, quand on ne sent pas l’inconfort d’une couche mouillée, ce n’est pas motivant pour faire direct dans le pot…). Autre option, la possibilité de se pencher sur la question de l’hygiène naturelle infantile, à condition d’être disponible et en forme…
Les rasoirs
Nous l’avons évoqué dans le premier article de cette série, les rasoirs jetables peuvent être remplacés par un rasoir en inox à lames interchangeables. Chaque lame fait plusieurs utilisations, et le rasoir est probablement un achat à vie. D’après mister Vert, l’utilisation de ce rasoir implique tout de même un geste à perfectionner par rapport à la facilité d’utilisation du jetable. Cependant, après quelques rasages le geste est maitrisé.
Pour bien choisir votre rasoir, je vous renvoie à cet article.
À la place du coton-tige
Cela fait des années que nous n’utilisons plus de coton-tige, car nous avons plus simple : l’auriculaire ! Parfait pour nettoyer toute la cavité de l’oreille et même l’entrée du conduit auditif. Pour un nettoyage plus fin, une allumette (le côté en bois bien sûr…) suffit à enlever le cérumen. Attention cependant avec cette technique, à proscrire chez les enfants et chez les maladroits !! Il ne faut surtout pas trop enfoncer l’allumette au risque de toucher le tympan. Cette astuce n’engage que moi, vous êtes libres de l’appliquer ou pas, à vos risques et périls ! Sinon, vous pouvez utiliser un oriculi : c’est un peu le même principe que l’allumette, mais avec un embout conçu pour curer le cérumen.
Nous voici à la fin de cette série d’articles sur la réduction des déchets dans la salle de bains. Il manque probablement des choses, mais nos propositions correspondent à ce que nous appliquons actuellement.
Dans une thématique similaire, il nous reste à explorer la réduction des déchets au niveau de la pharmacie et des médicaments, un vaste sujet dans un pays où les médicaments sont vendus sous blister au lieu d’être délivrés en vrac selon une quantité correspondant exactement à la prescription du médecin… Affaire à suivre !